Jean-Jacques Lebel

Éléments Biographiques

Né à Neuilly-sur-Seine, près de Paris en 1936. Vit et travaille à Paris. Dès ses débuts, Jean-Jacques Lebel mène de front activité artistique, écriture et édition, organisation d’expositions, engagement politique, etc. Il annonce : « Je n’accepte pas de me plier aux exclusives, aux enfermements classiques, aux chapelles, aux dogmes, ni en poésie, ni en art, ni dans la vie ». En 1955, année de sa première exposition personnelle, il publie la revue Front Unique. Théoricien de Fluxus, il réalise des happenings à partir de 1960 et traduit en français les textes de William Burroughs, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Gregory Corso, etc. Il est co-organisateur de L’Anti-Procès, manifestation et exposition contre la guerre d’Algérie et la torture (1960-1961). Il donne naissance au Festival de la Libre Expression (1964) et au Festival international Polyphonix (1979) qui font appel à des artistes, des poètes, des cinéastes et des musiciens du monde entier. En 1968, il participe au Mouvement du 22 mars, au groupe anarchiste Noir et Rouge et à Informations et Correspondances Ouvrières. Par la suite, il produit des émissions pour France Culture et organise des expositions comme Dessins d’écrivains (Imec, Abbaye d’Ardenne, 2008).

Petite Chronologie

En 1960, Jean-Jacques Lebel est auteur du premier happening européen : L’Enterrement de la Chose (Venise). Avec Baj, Crippa, Dova, Erró et Recalcati, il peint le Grand Tableau Antifasciste Collectif (1960). Il produit ensuite des happenings, des performances et des actions, de « la poésie directe » avec Erró, Robert Filliou, Allan Kaprow, Tetsumi Kudo, Claes Oldenburg, Yoko Ono, Nam June Paik, Daniel Pommereulle, etc. Il réalise des collages et des peintures sur bois, politiques (Mao/de Gaulle relation d’État à État, la contre révolution permanente, 1964), érotiques ou hommages (Mon cœur ne bat que pour Picabia, 1962). Il crée des sculptures sonores modifiables. Après une longue interruption, il expose à nouveau à partir de 1988. Il montre au Centre Pompidou à Paris un Monument à Félix Guattari, immense machine multimédia motorisée et tournoyante où interviennent des performeurs (1994-1995). Il présente Reliquaire pour un culte de Vénus (1998-2004) : une grande installation d’images et d’objets, qui évolue en fonction des lieux d’exposition. En 2000, il réalise un dispositif sonore (du Bel Canto dadaïsé), « change le discours » et détourne une sculpture d’Arno Breker, (Aurora – installée sur le toit du Kunst Palast de Düsseldorf) et deux nus de Gottschalk, montant la garde devant l’entrée. Il crée un film et une installation vidéo, utilisant les procédés du morphing, avec différentes représentations de la déesse du plaisir : Les Avatars de Vénus (2001-2007).

P.L.T.

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www.galerie1900-2000.com

Lebel

Unchain my Heart, 1985, Métal, bois, cuir, toile, électricité, cadre, 110 x 106 x 32 cm / 43,3 x 41,7 x 12,5 in.