Jean-Pierre Raynaud

Éléments Biographiques

Né à Courbevoie près de Paris en 1939. Vit et travaille à Paris. En 1962, Jean Pierre Raynaud, horticulteur de formation, remplit un pot de fleurs avec du ciment : « C’était un geste radical et une façon d’affirmer mon identité artistique». Il abandonne alors son travail pour se consacrer à son art. Sa première exposition personnelle a lieu en 1965. En 1993, il représente la France à la Biennale de Venise.

Petite Chronologie

Pendant une première période, Jean Pierre Raynaud détourne des panneaux pour les séries des Sens interdits. De 1964 à 1968, il utilise des pots peints en rouge, des photos de malades mentaux, des guérites, des valises… pour le cycle des Psycho-objets. En 1965, il commence à utiliser le carrelage. Il construit sa Maison, un Abri semi-enterré, des Objets-zéro, des tableaux avec des carreaux de céramique blanche de 15 x 15 centimètres. Il décline le motif pour des commandes publiques comme, en 1976, les soixante-deux vitraux pour l’abbaye cistercienne de Noirlac ou, en 1993, le pavillon français de la Biennale de Venise. Il reprend sans cesse l’aménagement de sa Maison – un blockhaus kaki tapissé de céramique – qu’il a fermée à tout autre que lui pour vingt ans le 1er septembre 1988 et finalement déconstruite en 1993. Le pot de fleurs reste un thème récurrent dans son œuvre : il l’édite à 4000 exemplaires en 1970, le recouvre de feuilles d’or en 1980, lui donne des proportions gigantesques et l’enchâsse dans une serre en 1985, l’installe sur une stèle de marbre blanc devant le Musée national d’art moderne à Paris en 1998. Il réalise également des installations avec des lits d’hôpital, des autoportraits, des cercueils ou des armes. Son œuvre se développe autour des thèmes de la solitude, de la clinique et de la mort. En 2000, sa quête se fait plus existentielle, il réalise des drapeaux français et placarde son portrait sur le drapeau, « revendiqué en temps qu’objet Raynaud », sur les murs pendant la campagne présidentielle (La Force de l’idée).

P.L.T.

Raynaud

Sans titre, 1966, assemblage : panolac, bois, métal, pot en terre, ciment, déchets, peinture, 23 x 65 x 45 cm / 9,0 x 25,5 x 17,7 in.