Markus Raetz

Éléments biographiques

Artiste suisse, peintre, sculpteur, photographe et poète, né en 1941 à Büren an der Aare dans le canton de Berne. Après sa formation à l’École normale de Berne, Markus Raetz commence son activité artistique en s’intéressant à l’image et à ses différentes traductions et interprétations : ses premiers travaux recourant à l’anamorphose datent de 1966. Préoccupé par la forme, le langage, l’apparence et la transformation, Markus Raetz utilise toutes les techniques. Il commence à exposer à cette époque et participe en 1965 à la Biennale de Paris. En 1968, il est invité à la Documenta 4 de Cassel et l’année suivante à la mythique exposition de Harald Szeemann,  Quand les attitudes deviennent formes  à la Kunsthalle de Berne. Il a, depuis, montré ses travaux dans de nombreuses expositions personnelles en Europe et aux Etats-Unis (IVAM, Valence, 1999 ; Maison européenne de la photographie, Paris, 2003 ; Carré d’art, Nîmes, 2006) et collectives (Biennale de Paris, 1971 ; Documenta 5, 1972 et Documenta 7, 1982, Cassel ; Biennale de Sao Paulo, 1977 ) et installé plusieurs de ses œuvres dans l’espace public.

Petite Chronologie

L’art de Markus Raetz est multiple dans sa forme et dans les techniques qu’il emploie, son sujet principal étant celui de la perception : les choses ne sont pas ce qu’elles sont, une chose peut en être une autre, rien n’est définitif, tout peut changer, sont ses leitmotive, qui situent bien ses œuvres dans la tradition maniériste issue des figures grotesques d’Arcimboldo, des anamorphoses et des jeux perspectifs utilisés au XVI e siècle et jusque dans le portrait des Ambassadeurs de Holbein  et qui se poursuivent dans l’art savant comme dans l’art populaire jusqu’à Dalí. Tout autant marqué par Magritte, Markus Raetz pratique le jeu de formes comme il y a le jeu de mots. Ceci devient cela, oui devient non, une tête avec un chapeau devient un lapin, des madriers en bois vus sous un certain angle deviennent une figure féminine allongée (Mimi  au Domaine de Kerguéhennec). Markus Raetz utilise tous les matériaux, la terre, le métal, le carton, le bois, des brindilles et des feuilles d’arbres, les mots du langage et le dessin des lettres, la photographie,  associés à la science de la perspective et au procédé d’optique pour créer ses images ambiguës et toujours en transformation.

S.L.

Ombre, 2007,

Portefolio contenant 17 héliogravures (nº 22/23)

200 x 150 cm / 78,7 x 59,0 in.

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