Éléments Biographiques
Né à Charenton, près de Paris, en 1939. Vit et travaille à Maisons-Alfort, près de Paris. Pierre Buraglio fait ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris (1959-1965). Il participe activement en mai 68 à l’Atelier populaire des Beaux-Arts. Après les événements de mai, il cesse de peindre, se consacre à une activité politique militante, écrit de nombreux textes et travaille comme rotativiste dans une imprimerie (1969-1973). Il revient à une activité artistique qu’il poursuit depuis lors en 1974. Ses écrits sur l’art ont été publiés en 2007 (Ecrits entre 1962 et 2007 ; Beaux-arts de Paris les éditions).
Petite Chronologie
À ses débuts, Pierre Buraglio réfléchit sur les techniques, les moyens et la matérialité de la peinture (cadre, couleur, toile, surface, fond et forme). Il réalise des séries abstraites à partir d’assemblages de bois, d’emballages, de morceaux de toiles : Agrafages (d’œuvres découpées et reconstituées, 1966-1968), Camouflages (1966-1968) et Recouvrements (d’anciennes peintures, 1964). En 1974, il expose des Cadres, des Châssis (1975-1976) et des Fenêtres (1975-1982) qui sont sélectionnés, ramassés et présentés comme des simulacres d’objets d’art. Plus tard, il élabore des Assemblages (Assemblage de paquets de Gauloises bleues, 1978), des Imprimés, des Masquages, des Montages et des Caviardages pour lesquels il use du collage, de la citation, etc. Puis il fait des Tamponnages, avec des tampons et des crayons de couleur. En 1979, il exécute l’ensemble des Dessins d’après, à partir de reproductions d’œuvres de maîtres du passé ou de l’art moderne dont il résume à sa manière « le vocabulaire plastique : trait, lacis, hachures, croisillons, virgules » (Autour… de Poussin, 1996). Il dessine ou peint ensuite sur bois, sur le même principe, des formes archétypales (hommes, baigneurs, crânes), des paysages, et encore des portes et des fenêtres (Figure d’après… le baptême. Piero della Francesca, 2001). Il conçoit la rénovation et le mobilier litturgique de la Chapelle Saint-Symphorien de Saint-Germain-des-Prés à Paris (1991-2000).
P.L.T.
D’après… Auguste Radier (Le Grand Pin parasol), 2003, Huile sur contreplaqué,
184 x 177,5 cm / 72,4 x 69,8 in.