Eléments biographiques
Né à Rome en Italie en 1950, Marco Del Re vit et travaille à Paris. Marco Del Re fait ses études à la Faculté d’architecture de Rome. En 1971, il est cofondateur de la compagnie théâtrale Il Patagruppo qui crée des pièces d’Artaud, de Jarry, etc. Sa première exposition personnelle a lieu en 1974. Dans les années 1980, il est proche du courant post-moderne et réinscrit à sa manière distanciée « résurgences historiques et citations » dans son travail. En 2005-2006, il réalise trois fresques monumentales, des bas-reliefs en plâtre gravé, pour le foyer de la Salle Pleyel à Paris, à l’occasion de sa réouverture.
Petite Chronologie
Dans les années 1970, Marco Del Re montre des peintures, des dessins, des papiers griffés, gravés, des boîtes-sculptures. Il réalise des vidéos pour Art Tapes, qui produit des vidéos d’artistes et des performances. Il retouche, gratte, présente en séquences des polaroïds (série Sade, Breton, Roussel, 1976). À partir de 1978, il peint des architectures, des paysages industriels, en ruines, des villes et des places italiennes, des intérieurs… Son travail s’élabore en référence à l’histoire de la peinture, à la mémoire de l’architecture. En 1982, la figure apparaît : des figures humaines souvent monolithiques, presque statufiées, des animaux, sont situés dans des espaces, des architectures imaginaires. Depuis la fin des années 1980, il expérimente divers matériaux : il peint sur bois et grave la surface enduite, exécute des bas-reliefs sur ardoise, en plâtre gravé, des peintures sur marbre, dessine à l’encre sur du papier népalais, etc. Plus récemment, il reprend les grands thèmes de la peinture : figures féminines (ensembles de Muses, de Grands nus), primitives (Lascaux, 2001), ateliers, intérieurs, natures mortes (Tools, 2005), bestiaire, paysages… Il use de couleurs bitumeuses, d’ocres roses, travaille la matière et le rapport au monumental en effectuant des décalages d’échelle. Il réalise également des sculptures ainsi qu’un important œuvre gravé – en particulier des monotypes – et illustre des ouvrages.
P.L.T.