Éléments Biographiques
Né à Maing San en Corée du Nord en 1929. Vit et travaille à Paris depuis 1969. Kim Tschang-Yeul apprend la calligraphie avec son père dès l’âge de 4 ans. Il fait ses études d’art à l’Université de Séoul (1948-1950) et à l’Art Students League de New York (1966-1968). Il appartient à la génération des artistes Informels coréens.
Petite Chronologie
Au début des années soixante, Kim Tschang-Yeul peint des tableaux abstraits, matiéristes. À partir de 1965, il détermine un motif, celui de la goutte d’eau, qui le fera désormais connaître internationalement sous le nom de « Maître Kim la goutte d’eau ». Tout d’abord évocatrice de coulure, semblant pleurer, sa goutte devient, dans les années 1970, isolée sur un fond monochrome, réflexion sur le geste premier du peintre. Elle est référence « à la pensée asiatique, au Bouddhisme et au Taoïsme, où le Rien est plénitude ». Par la suite, il peint à l’huile ou à l’aquarelle et à l’encre de Chine ses gouttes de manière hyperréaliste, en transparence et reflets. Depuis la fin des années 1980, elles reposent sur, ou aux côtés d’idéogrammes, des morceaux du grand poème chinois Poème des dix mille caractères, qui date du VIe siècle et qui sert à enseigner la calligraphie aux enfants (ensemble des Réccurence). Il attend de cette peinture qu’elle fasse entendre « le bruit d’une goutte d’eau qui tombe sur une pétale de rose ». Son thème peut aussi devenir sculpture de verre et d’eau, reposant sur des socles de sable, de granit, de charbon de bois ou d’acier (Cérémonie, 1993).
P.L.T.
galerie :
www.baudoin-lebon.com