L’exposition « Vibrances » présente des acryliques noires sur blanc de l’artiste suisse. Elle est accompagnée par 30 œuvres d’artistes issues du fonds de la collection
La Fundación Stämpfli présente 21 œuvres récentes de Peter Stämpfli, jamais exposées auparavant en Catalogne. Créées à la peinture acrylique, elles composent l’exposition Vibrances, qui va être inaugurée samedi 25 mars et que l’on pourra voir jusqu’au 24 septembre dans la Salle 3. Parallèlement à Vibrances, la Fundación expose 30 œuvres issues du fonds de sa collection dans les salles 1 et 2.
En 2010, Peter Stämpfli a initié un travail qui se caractérise par une sobriété technique et conceptuelle, qui implique l’utilisation d’un format plus petit et plus intime. Suivant son style caractéristique ayant le pneumatique pour thème, l’artiste a effectué un changement radical par rapport à sa période antérieure marquée par la couleur, en réalisant une série d’œuvres à la peinture acrylique noire sur fond blanc.
Les œuvres présentées dans Vibrances (mot qui suggère une couleur saturée ou les vibrations d’une corde) se caractérisent par un noir intense sur du papier Vélin d’Arches blanc, sublimés par une géométrie angulaire qui fuit l’horizontal et le vertical. Les formes plus larges contrastent avec la sinuosité et l’intermittence des traits fins et courts pour transmettre une sensation de mouvement et de vibration, de sorte que chaque image reflète une instantanée de la déformation ou de la tension générée par une vibration récente.
Les 21 peintures exposées appartiennent à un ensemble de 51 œuvres que Peter Stämpfli a créés entre 2010 et 2 014. Une partie de cette série a été exposée en 2017 dans une galerie d’art à Paris. C’est la première fois qu’elles seront présentées en Catalogne.
Nouvelle exposition de la collection dans la Salle 1. Parallèlement à Vibrances, la Fundación a renouvelé une partie de l’exposition de la collection permanente. La Salle 1 expose les œuvres de treize artistes de cinq nationalités qui, dans le Paris de la fin des années 1950 et du début des années 1960, ont partagé des idées et des principes communs.
Huit d’entre eux (Gianni Bertini, Mark Bruse, Henri Cueco, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Bernard Rancillac, Peter Stämpfli et Jan Voss) ont appartenu à la Figuration Narrative, où les images se voulaient être des scènes isolées d’un récit ou d’une narration plus vaste, dont la reconstitution devait être effectuée par l’imagination du spectateur.
Ce groupe revendiquait la puissance de la figuration, que l’art existe dans tous les objets et dans toutes les situations, et que la technique est en soi un langage artistique qui n’a pas de limites.
Les quatre autres artistes exposés dans la salle 1 (Christian Jaccard, Peter Knapp, Jean Le Gac et Claude Viallat) représentent la capacité créatrice du médium artistique qu’ils ont choisi : pour Jaccard, le feu en tant que pigment ; pour Knapp, l’incision sur le négatif photographique ; pour Viallat, l’impression d’une même forme élémentaire répétée tout au long de sa carrière ; et pour Le Gac, sa biographie convertie en œuvre d’art par des documents et des images, réels ou fictifs.
Salle 2 : fonds de la collection. Dans la Salle 2 de la Fundación on peut voir le même montage avec des œuvres du fonds, inauguré l’été dernier à l’occasion de la précédente exposition de Peter Stämpfli. Ce sont des œuvres d’artistes qui ont voulu renouveler l’abstraction géométrique ou qui se sont engagés sur la voie du minimalisme, de l’art conceptuel, de l’art cinétique ou des néo-avant-gardes. Il s’agit des Français Pierrette Bloch, Philippe Cazal, François Dufrêne, Jean-Jacques Lebel, Jean-Michel Meurice, Olivier Mosset, Jean-Michel Sannejouand, Pierre Tilman, Gérard Titus-Carmel et Jacques Villegé ; du Belge Mark Brusse, du Catalano-États-Unien Tom Carr, du Vénézuélien Carlos Cruz-Díez, de l’Italien Marco Del Re, de l’Argentin Antonio Seguí, du Coréen Kim Tschang-Yeul et du Serbo-Français Vladimir Velickovic.