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L’univers cinématographique de ton bleu de Jacques Monory fait irruption dans la Fundación Stämpfli

C’est l’un des artistes les plus importants de l’art contemporain français de la deuxième moitié du XXe siècle 

La Fundació Stämpfli présente une rétrospective de l’univers cinématographique de Jacques Monory, l’un des artistes les plus importants du panorama de l’art contemporain français de la deuxième moitié du XXe siècle. Jacques Monory, mon cinéma réunit 30 œuvres de cet artiste jusqu’au 18 octobre prochain, dans une exposition coordonnée par Ferran Martínez Sancho. L’exposition modèle un portrait autobiographique de Monory avec ses grands thèmes : la mort, le désir et la condition tragique de l’être humain. Elle le fait dans le ton bleu qui caractérise et distingue son œuvre.

Le vernissage s’est déroulé avec la présence d’un Jacques Monory passionné, qui, accompagné de Paule, a remercié vivement l’hommage rendu à sa trajectoire par Sitges. À la soirée, présidée par le maire de Sitges Miquel Forns, ont également assisté d’autres artistes, galeristes et personnalités du monde de l’art, comme Antoni Taulé, Pierre Tillman, Sonia Zannettacci, Alain Gilbert ou le docteur Gilbert Haas.

Né à Paris en 1924, Jacques Monory est l’une des grandes figures de l’art contemporain.  Sa trajectoire artistique est indissolublement liée à la Figuration Narrative et au groupe d’artistes qui se sont fait connaître dans l’exposition Mythologies quotidiennes en 1964. Ce groupe forme le noyau de la collection de la Fondation Stämpfli, dont Jacques Monory est une figure capitale. L’atmosphère bleue qui inonde ses images constitue son premier emblème et aussi le plus remarquable. Le bleu Monory, couleur élaborée et brevetée par l’artiste en personne, nous renvoie au procédé cinématographique appelé « la nuit américaine » qui utilisait un filtre bleu pour simuler les scènes nocturnes.

L’exposition commence dans l’Espace 2 avec une pièce très intéressante. Il s’agit d’une œuvre d’un petit format datant de 1989 et réalisée à quatre mains par Jacques Monory et Peter Stämpfli, à l’occasion d’une exposition conjointe à l’Abbaye des Cordeliers de Châteauroux et cédée spécialement pour cette exposition. C’est une œuvre représentative de l’amitié étroite et ininterrompue qui unit les deux artistes depuis les années 60 et qui figure dans les fondements de cette grande exposition.

Dans les Espaces 2 et 3 de la Fondation se trouve un ensemble d’œuvres réalisées entre 1968 et 2012. Elles appartiennent à diverses séries, comme Voiture de rêve, Baiser, Noir et bleu ou Roman-Photo entre autres.

Il est nécessaire de distinguer une pièce très particulière : Ex-, son premier court-métrage. Tourné en 1968 avec son grand ami, l’éditeur Robert Delpire, le film est une référence incontournable de son œuvre. Sa projection peut être contemplée dans l’Espace 3. Ex- anticipe une grande partie de sa trajectoire ultérieure par l’utilisation du filtre bleu avec lequel Jacques Monory colore le monde dans lequel vit toute son œuvre depuis les années 60 à ce jour.

Les œuvres de Jacques Monory côtoient une sélection du fonds de la collection permanente de la Fundació Stämpfli, formée par 90 œuvres de 60 artistes de 22 nationalités différentes. La salle 1 de la Fundació expose les œuvres de onze artistes ayant en commun la figuration narrative.

C’est la cinquième exposition organisée par la Fundació Stämpfli depuis son inauguration à Sitges il y a quatre ans. Erró, Cinetik! (qui a réuni l’œuvre de treize artistes de l’art optique), Jacques Villeglé et Miguel Chevalier ont été les quatre expositions précédentes de la Fundació. Toutes les œuvres étaient inédites en Catalogne.

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