En 2016, les artistes présents dans les collections de la Fondation Stämpfli sont au cœur de propositions intéressantes, expositions individuelles autant que collectives et autres installations partagées. La plupart des soixante artistes du fonds de la fondation sont ces temps-ci à l’affiche d’expositions dans différents endroits.
Il y a deux semaines, Miguel Chevalier (qui exposait Power Pixels 2014 à la Fondation Stämpfli il y a deux ans) organisait un montage spectaculaire à Picadilly Circus, à Londres, avec sa triple installation Complex Meshes 2016, Origin of World 2016 et Pixels Wave 2016. Chevalier a également participé à l’exposition A brief history of the future, accueillie aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles, et jusqu’à Noël il exposait Méta-Territoires à la Galerie Fernand Léger d’Ivry-sur-Seine, où il explorait les transformations urbanistiques à travers une installation audiovisuelle.
Un autre des artistes ayant exposé à la Fondation Stämpfli, Jacques Monory, dévoile également un échantillon de sa collection au château du Val Fleury jusqu’au 21 février prochain. Intitulée Tragédies Monory, elle met à jour la dimension dramaturgique de l’œuvre du célèbre artiste français.
L’agenda de Jacques Villeglé est tout aussi chargé : il expose actuellement une cinquantaine d’œuvres au Musée de Morlaix. Villeglé, qui exposait l’année dernière au Musée de Louviers autour des liens socio-politiques de son alphabet, prépare une grande exposition au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne-Métropole, intitulée Mémoires, qui constitue un retour complet sur sa trajectoire. Le vernissage de Mémoires aura lieu le 5 mars. L’Espace Jacques Villeglé de Saint-Gratien expose jusqu’au 19 mars l’œuvre de Jean Pierre Raynaud.
Quant à l’artiste islandais Erro – le premier à avoir monté une exposition monographique à la Fondation Stämpfli, en 2012 –, il a été l’une des têtes d’affiche du flamant Centre Pompidou de Málaga, avec ses Mecacollages. En 2015, il a également été invité au MAC de Lyon et il participe actuellement à l’exposition collective Picasso Mania du Grand Palais de Paris, aux côtés d’une longue liste de maîtres de l’art contemporain comme David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Andy Warhol ou Jean-Michel Basquiat.
Il y a deux semaines il clôturait l’exposition d’Eduardo Arroyo La force du destin, à l’Hôtel des Arts de Toulon. Pierre Buraglio clôture également trois expositions ces jours-ci : Recto verso, à la Fondation Prada de Milan, avec Daniel Dezeuze et A + B + C, à la galerie Bea-Ba de Marseille. Buraglio et un autre des artistes de la fondation, Christian Jaccard, partagent des espaces avec Vincent Bioulès et Louis Cane au Musée de l’abbaye Sainte-Croix (Sables-d’Olonne), sur une exposition inaugurée la semaine dernière et qui restera ouverte jusqu’au 29 mai.
Tom Carr est quant à lui la star de l’agenda d’art contemporain en Catalogne. Au printemps dernier, il montait Sombras au Musée Picasso, dans le cadre de l’exposition itinérante Tom Carr. Ecos de Carles Buïgas, une installation d’innovation et technologie présentée en novembre et décembre au Centre culturel de Terrassa (Barcelone). Le 14 février prochain, Carr inaugure par ailleurs l’exposition Dualidades à la Fondation Vila Casas.
Robert Combas est une autre des figures à l’agenda chargé. Il a récemment clôturé deux expositions, une au Centre d’art contemporain de Châtellerault, et une autre avec Alexis Harding à Bourg-en-Bresse. Il expose actuellement au Musée du Touquet à Paris. Robert Combas, Jacques Villeglé et Peter Klasen ont précisément été trois des artistes à participer à l’initiative Artistes à la une au Palais de Tokyo, lancée par le quotidien Libération et dont les recettes ont été reversées à Reporters sans frontières.
Jusqu’au 28 février prochain, Jean-Luc Parant est à l’affiche de la section Une œuvre, une exposition du Musée Paul Valéry de Sète, avec Mémoire du merveilleux, tandis que Jean-Michel Sanejouand participe à l’exposition collective All over, dont le vernissage aura lieu le 24 à la Galerie des Galeries de Paris. J. M. Meurice participe à Droles de Trames, à l’Studio LeFresnoy, et au octobre inaugure une rétrospective aux LAAC Musées de Dunkerque.
Carlos Cruz Díez présente en ce moment son installation Espace Expression à Miami, où il réunit une sélection soignée de couleurs et de transitions chromatiques qui intègrent sa recherche bidimensionnelle. Il participera à la fin de l’année à un autre montage intéressant au Daelim Museum, avec d’autres artistes.
Un des temps forts artistiques de l’année est l’exposition qui doit être inaugurée par Gérard Fromanger la semaine prochaine au Centre Pompidou, avec une cinquantaine d’œuvres comprises entre 1964 et 2015, en un parcours non chronologique, qui part du plus profond de sa création. La première exposition monographique de MASI Lugano a aussi une affiche intéressante avec Markus Raetz. Inaugurée il y a deux semaines, elle sera ouverte jusqu’au 1er mai. Signalons aussi que le milieu de l’art parle encore de la belle exposition consacrée par la Fondation EDF il y a quelques mois à l’œuvre de Pol Bury.
La semaine dernière, Mark Brusse inaugurait La pose d’un lapin chez Louis Carré & Cie, une des galeries parisiennes les plus prestigieuses, où une bonne liste des artistes de la fondation a été exposée. Antoni Taulé expose ces jours-ci une triple exposition dans trois espaces de Paris : l’Institut Cervantes, la Galerie Boa et la Photo12 Galérie.
Il y a quelques jours, Piotr Kowalski clôturait l’expo Eppur si muove au Mudam Luxembourg, ouverte depuis l’été dernier ; Jean le Gac exposait jusqu’à il y a peu à la Bernard Chauchet Contemporary Art de Londres ; Jean-Jacques Lebel participait à l’exposition collective Psilocybine au Musée Singer-Polignac ; Olivier Mosset exposait à la VNH Gallery de Paris ; Vladimir Velickovic au Musée de l’Hospice Saint-Roch ; et Niele Toroni au Musée d’art moderne de la Ville de Paris et au Swiss Institute de New York.
Enfin, Peter Stämpfli a présenté à Genève et Paris (et le 1er avril prochain à Sitges près de Barcelone) sa monographie L’œuvre de Peter Stämpfli, écrite par Daniel Abadie et publiée par les Éditions Hazan. Au motif de cette présentation, il a exposé à la Galerie Zannettacci de Genève et il expose actuellement au Musée d’art et d’histoire de Fribourg, en plus de projeter ses films Film Implosion au Fri Art Kunsthalle de Fribourg.
Photos:
- Miguel Chevalier
- Tom Carr
- Mark Brusse
- Gérard Fromanger
- Peter Stämpfli