Miguel Chevalier

Éléments Biographiques

Né à Mexico en 1959. Vit et travaille à Paris. Miguel Chevalier s’installe à Paris en 1985 et fait ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-arts et à l’École des Arts décoratifs. Il suit également une licence en art et en archéologie à la Sorbonne et complète sa formation au Pratt Institute et à la School of Visual Art à New York (1984-1985) et à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques à Paris (IHEAP). Sa première exposition personnelle a lieu en 1985. À la fin des années quatre-vingt, il est parmi les pionniers de l’art numérique. Il expose avec les Fractalistes, mouvement théorisé par Susan Condé et Henry-François Debailleux.

Petite Chronologie

Dès ses débuts, Miguel Chevalier se consacre à un art expérimental, qui prend en compte les innovations et les mutations technologiques. Il dit utiliser « les nouvelles technologies comme d’autres les pinceaux. Ce n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour vivre dans le monde qui nous entoure ». Il travaille avec le CNRS et utilise des logiciels pour créer des « désintégrations » d’images qu’il imprime sur du verre armé. Dans son atelier pilote d’infographie, il génère anamorphoses et métamorphoses, refléchit sur les notions de nature et d’artifice. Il travaille sur le mouvement, la lumière, la couleur et réalise dessins, photographies, vidéos et images numériques en trois dimensions. Ses images sont transposées en une multitude de fragments, d’hybrides, de combinaisons (séries Baroque et classique, 1985 ; In vitro, 1986). Depuis les années 1990, il conçoit des installations vidéo-interactives, en 2D et en 3D à des échelles souvent monumentales (Paysage artificiel, 1992 ; Pensée numérique, 1997 ; Croissances et mutations, 1999 ; Crossborders, 2007). En 2000, il réalise Habiter les réseaux pour le Palais des Congrès à Paris, une gigantesque installation constituée de 24 500 afficheurs de leds rouges qui s’allument, s’éteignent, clignotent, en fonction des flux de visiteurs. Depuis 2003, il s’intéresse aux biotechnologies et à la génétique et imagine des œuvres en perpétuelle métamorphose à partir de logiciels qui créent des hybridations de plantes au moyen d’algorithmes génétiques. Pour Sur-Nature, des plantes et des fleurs virtuelles, « combinatoires colorés de transparence », fluorescentes, poussent chaque jour en temps réel sur des écrans-plasma ou sont projetées au sol ou sur les murs.

P.L.T.

www.miguel-chevalier.com

galeries :

www.suzanne-tarasieve.com

www.numeriscausa.com

www.kunstverket.no

Chevalier

Sur-Nature, Graine n°11, 2005, Œuvre de réalité interactive Ecran plasma 50 pouces, ordinateur, 1 capteur de movement