Claire-Jeanne Jézéquel

Éléments Biographiques

Née à Fontenay-aux-Roses, près de Paris en 1965. Vit et travaille à Paris.

Claire-Jeanne Jézéquel fait ses études aux Beaux-Arts de Grenoble (1983-1985), à la villa Arson à Nice (1985-1988) puis à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques à Paris (1988-1989). Sa première exposition personnelle a lieu en 1990. Elle enseigne à l’École des Beaux-Arts de Nantes.

Petite Chronologie

Au début des années 1990, Claire-Jeanne Jézéquel réalise des sculptures avec des matériaux simples – du bois contreplaqué ou aggloméré – qu’elle découpe, incise, plie, superpose, imbrique. Elle conçoit ses sculptures abstraites, épurées, comme « une manière de construire un espace proche de la façon dont on construit nos espaces de vie ». Elle les étend, les soulève, les dispose en équilibre sur des tréteaux de bois d’où elles retombent ou non sur le sol, et les appuie parfois au mur. Ses sculptures sont incrustées de lignes de mastic blanc. Elle dit les mettre en « situation de distance, aux limites de l’espace qui les accueille. Au mur, les œuvres perdent en tactilité, pour s’adresser en premier lieu à l’œil. Au sol, elles échappent à l’appréhension physique pour être envisagées de haut. Là aussi l’œil domine, c’est l’œil comme organe du toucher à distance ». En 2003, elle entreprend les Prises uniques, des pièces murales qui gardent l’empreinte de ses doigts sur une poignée de terre peinte et les Casting et Pseudo-Casting, en fonte d’aluminium ou aggloméré et plâtre peint, qui dessinent des espaces, évoquent des paysages, s’inspirent de la cartographie des villes. En 2006, sa sculpture monumentale Le Balcon (pour longtemps regarder) est installée au Port autonome d’Ivry-sur-Seine, près de Paris. Plus récemment, elle accroche au mur ou pose au sol d’autres formes en fonte d’aluminium ou aggloméré, laquées en surface (Savoir s’étendre, (or), 2007). En 2009, elle donne naissance à la série des Sketch, des pièces posées au sol sur des rails métalliques qui semblent entamer un autre dialogue avec l’histoire de la peinture et de l’abstraction : « On fait souvent aux œuvres abstraites le reproche un peu naïf de se placer hors du monde. Au contraire, c’est en affirmant la possibilité d’une altérité, d’un être non-identique, hors des assignations identitaires ou sociologiques, du ressassement narcissique, qu’un art concret inscrit son rapport au monde ». Claire-Jeanne Jézéquel se livre à une pratique régulière du dessin.

P.L.T

Jezequel

Sketch 1, 2009, Graphite et cire sur placoplâtre, rails métaliques, 26 x 270 x 133 cm / 10,23 x 106,29 x 52,36 inch